✅ Le SCI (Société Civile Immobilière) optimise la gestion patrimoniale, mais n’affecte pas directement l’impôt sur les sociétés, relevant plutôt de l’impôt sur le revenu.
Le SCI, ou Société Civile Immobilière, est une structure juridique dédiée à la gestion d’un patrimoine immobilier. Elle permet à ses membres de détenir et de gérer des biens immobiliers collectivement. Lorsqu’il s’agit de l’impact sur l’impôt sur les sociétés (IS), il est crucial de comprendre que le SCI ne paie pas directement cet impôt, sauf si elle est soumise à l’IS, ce qui est le cas lorsqu’elle opte pour ce régime fiscal. Dans ce cas, les bénéfices réalisés par la SCI sont imposés au taux normal de l’IS, distinctement des revenus des associés.
Présentation détaillée du SCI et de son impact fiscal
Nous allons explorer en profondeur le fonctionnement du SCI, ses avantages et inconvénients, ainsi que son régime fiscal, notamment comment il influence l’impôt sur les sociétés. Nous verrons pourquoi certains investisseurs choisissent le SCI pour gérer leurs biens immobiliers, et comment cette structure juridique peut s’avérer avantageuse ou désavantageuse en matière fiscale.
Qu’est-ce qu’un SCI ?
Un SCI est une forme de société qui permet à plusieurs personnes de s’associer pour acquérir, gérer ou transmettre des biens immobiliers. Voici quelques éléments clés à retenir :
- Flexibilité de gestion : Les statuts d’un SCI peuvent être adaptés aux besoins de ses associés.
- Transmission de patrimoine : Le SCI facilite la transmission d’actifs immobiliers entre générations.
- Protection du patrimoine : La responsabilité des associés est limitée à leurs apports, protégeant ainsi leurs biens personnels.
Régime fiscal d’un SCI
Le SCI peut choisir entre deux régimes fiscaux : l’imposition sur le revenu (IR) ou l’imposition sur les sociétés (IS).
- Imposition sur le revenu (IR) : Les bénéfices réalisés par le SCI sont directement imposés au niveau des associés, proportionnellement à leurs parts.
- Imposition sur les sociétés (IS) : Dans ce cas, le SCI est imposé sur ses bénéfices au taux d’IS. Les dividendes versés aux associés sont ensuite soumis à l’IR.
Impact de l’IS sur les bénéfices d’un SCI
Opter pour l’impôt sur les sociétés peut avoir des conséquences significatives sur la gestion des bénéfices. Voici quelques points à considérer :
- Le taux d’IS : En France, le taux d’imposition standard est de 25% depuis 2022, mais les petites entreprises peuvent bénéficier d’un taux réduit de 15% sur les premiers 38 120 euros de bénéfice.
- Amortissements : Un SCI à l’IS peut amortir ses biens immobiliers, ce qui réduit son bénéfice imposable.
- Distribution de dividendes : Lorsqu’un SCI à l’IS distribue des dividendes, ceux-ci sont soumis à l’impôt sur le revenu, ce qui peut entraîner une double imposition.
Conclusion intérimaire
En somme, le choix entre l’IR et l’IS pour un SCI dépend des objectifs patrimoniaux et fiscaux des associés. Nous allons maintenant examiner plus en détail les critères de choix, ainsi que les implications pratiques de chaque option.
Définition et fonctionnement d’une Société Civile Immobilière (SCI)
Une Société Civile Immobilière (SCI) est une forme juridique de société particulièrement utilisée en France, dont l’objet principal est la gestion et la détention de biens immobiliers. Elle permet à plusieurs personnes de s’associer afin d’investir dans l’immobilier tout en bénéficiant d’une gestion simplifiée. Une SCI est constituée d’au moins deux associés, qui peuvent être des personnes physiques ou morales.
Caractéristiques principales d’une SCI
- Capital social : Le capital social d’une SCI est librement déterminé par les associés. Il peut être constitué en numéraire, en nature ou par des apports en industrie.
- Responsabilité des associés : La responsabilité des associés est limitée à leurs apports, ce qui signifie qu’ils ne risquent pas de perdre plus que ce qu’ils ont investi.
- Flexibilité : La SCI offre une grande flexibilité dans la gestion de ses biens. Les statuts peuvent être adaptés selon les besoins et les décisions des associés.
Fonctionnement d’une SCI
Le fonctionnement d’une SCI repose sur des règles définies dans ses statuts. Ces statuts mentionnent les modalités de gestion, la répartition des parts sociales, ainsi que les droits et obligations des associés.
- Création : Pour créer une SCI, il est nécessaire de rédiger des statuts, de déposer un dossier au greffe du tribunal de commerce et d’obtenir un numéro SIRET.
- Gestion : La gestion quotidienne de la SCI est assurée par un gérant, qui peut être l’un des associés ou une personne extérieure désignée.
- Assemblées générales : Les décisions importantes doivent être prises lors d’assemblées générales, où les associés votent sur des questions comme l’acquisition de nouveaux biens ou la vente d’actifs existants.
Exemples d’utilisation d’une SCI
Les SCI sont souvent utilisées pour :
- Investissement locatif : Les associés peuvent acquérir des biens immobiliers à des fins de location, ce qui génère des revenus passifs.
- Transmission de patrimoine : La SCI permet de faciliter la transmission d’un patrimoine immobilier entre générations, en évitant les conflits liés à la succession.
- Optimisation fiscale : En fonction de la structure choisie, la SCI peut permettre une meilleure gestion des revenus fonciers et des plus-values à long terme.
En résumé, la SCI est un outil puissant pour les investisseurs immobiliers, offrant une flexibilité et des avantages fiscaux intéressants, tout en facilitant la gestion collective des biens immobiliers.
Avantages fiscaux liés à la création d’une SCI
La Société Civile Immobilière (SCI) offre plusieurs avantages fiscaux intéressants pour les investisseurs immobiliers. Ces bénéfices sont principalement liés à la gestion et à la transmission de biens immobiliers. Voici une analyse détaillée de ces avantages :
1. Flexibilité sur le choix du régime fiscal
La SCI permet de choisir entre le régime translucide ou l’impôt sur les sociétés (IS). Le choix dépendra des objectifs fiscaux des associés :
- Régime transparent : Les bénéfices sont imposés directement au niveau des associés, selon leur tranche d’imposition personnelle. Cela peut s’avérer avantageux si les associés sont dans une tranche d’imposition faible.
- Impôt sur les sociétés : Les bénéfices sont imposés à un taux fixe (15% jusqu’à 38 120 € de bénéfices, puis 25% au-delà), ce qui peut réduire la charge fiscale pour les sociétés générant des bénéfices importants.
2. Déduction des charges
Les charges déductibles peuvent inclure :
- Frais de gestion : Honoraires des experts-comptables, frais liés à la gestion du bien.
- Intérêts d’emprunt : Les intérêts des prêts contractés pour financer l’acquisition de biens immobiliers sont déductibles.
- Travaux d’entretien et de rénovation : Les dépenses engagées pour maintenir ou améliorer le bien sont également déductibles.
3. Transmission avantageuse du patrimoine
Avec une SCI, la transmission du patrimoine immobilier peut se faire par cession de parts sociales plutôt que par la vente directe des biens. Cela permet d’éviter certains frais de notaire et de minimiser l’impact fiscal, notamment grâce à :
- Abattements : L’abattement pour les donations de parts peut se révéler moins coûteux que les droits de succession sur des biens immobiliers.
- Étals sur plusieurs années : Les associés peuvent étaler la transmission des biens sur plusieurs années, ce qui permet de réduire la charge fiscale.
4. Protection du patrimoine personnel
Les associés d’une SCI bénéficient d’une protection de leur patrimoine personnel. En cas de dettes de la société, les créanciers ne peuvent saisir que les biens de la SCI et non les biens personnels des associés, offrant ainsi une meilleure sécurité financière.
5. Optimisation de la fiscalité sur les plus-values
En cas de revente d’un bien immobilier, la SCI soumise à l’IS peut bénéficier d’une imposition sur les plus-values plus favorable. Les plus-values réalisées ne sont imposées qu’au moment de la cession et sont calculées sur la différence entre le prix de vente et le prix d’acquisition, ce qui permet une optimisation fiscale intéressante.
Exemple concret
Supposons qu’un couple achète un immeuble pour 300 000 € via une SCI. Ils choisissent le régime de l’IS. Après quelques années, ils réalisent des travaux qui coûtent 50 000 €, ce qui augmente la valeur de l’immeuble à 400 000 €. Lorsqu’ils vendent, leur plus-value imposable sera calculée en prenant en compte le prix d’acquisition et les travaux, réduisant ainsi l’impôt sur les sociétés dû sur cette plus-value.
La création d’une SCI présente de nombreux avantages fiscaux qui peuvent optimiser la gestion immobilière et réduire la charge fiscale des investisseurs. Une bonne compréhension de ces mécanismes est essentielle pour maximiser les bénéfices.
Différences entre SCI et autres formes juridiques
La Société Civile Immobilière (SCI) est souvent comparée à d’autres formes juridiques d’entreprises, et il est crucial de comprendre en quoi elle se distingue. Voici un aperçu des principales différences :
1. Structure et Fonctionnement
La SCI est une structure dédiée principalement à la gestion immobilière. Contrairement à une société commerciale comme la Société à Responsabilité Limitée (SARL) ou la Société par Actions Simplifiée (SAS), qui visent des activités commerciales, la SCI permet de détenir et de gérer des biens immobiliers tout en facilitant la transmission de patrimoine.
2. Imposition des Revenus
La fiscalité est l’un des principaux domaines où les SCI se distinguent. Alors que les SARL et SAS sont soumises à l’impôt sur les sociétés (IS), les SCI sont généralement imposées sur le revenu, ce qui peut être avantageux pour les associés selon leur tranche d’imposition personnelle. Cela permet donc une flexibilité fiscale non négligeable.
3. Responsabilité des Associés
Dans une SCI, les associés ont une responsabilité illimitée, ce qui signifie que leur patrimoine personnel peut être engagé en cas de dettes de la société. En revanche, dans une SARL ou une SAS, la responsabilité est limitée aux apports, protégeant ainsi les biens personnels des associés.
4. Formalités de Création
Les formalités de création d’une SCI sont généralement moins contraignantes que celles d’une SARL ou d’une SAS. Voici un tableau comparatif des formalités :
Forme Juridique | Capital Minimum | Nombre d’Associés Minimum | Formalités de Création |
---|---|---|---|
SCI | Pas de minimum requis | 2 | Relativement simples |
SARL | 1 € | 1 | Plus complexes |
SAS | 1 € | 1 | Plus complexes |
5. Transmission de Patrimoine
La SCI facilite la transmission de patrimoine immobilier grâce à la possibilité de céder des parts sociales sans avoir à vendre le bien immobilier lui-même. Cela peut réduire les frais de notaire et simplifier la succession. Ce point est particulièrement pertinent pour les familles souhaitant transmettre un patrimoine immobilier sans complications majeures.
Les différences entre la SCI et d’autres formes juridiques sont significatives et influencent non seulement la gestion des biens immobiliers, mais aussi la manière dont les associés interagissent avec ces structures, tant sur le plan fiscal que juridique.
Impact de la SCI sur l’impôt sur les sociétés
La Société Civile Immobilière (SCI) est une structure juridique prisée par de nombreux investisseurs pour gérer des biens immobiliers. Son impact sur l’impôt sur les sociétés (IS) est un sujet essentiel à comprendre pour optimiser sa situation fiscale.
1. Imposition des revenus générés par la SCI
Lorsqu’une SCI opte pour l’impôt sur les sociétés, les revenus qu’elle génère, tels que les loyers, sont imposés au taux de l’IS, qui est actuellement de 25% en France. Ce taux est avantageux comparé à ceux de l’impôt sur le revenu (IR) qui peuvent atteindre jusqu’à 45% selon la tranche marginale d’imposition.
2. Déductions fiscales possibles
Un autre avantage de l’imposition à l’IS est la possibilité de dédire certaines charges qui n’auraient pas été déductibles sous un régime d’IR. Parmi ces charges, on retrouve :
- Amortissements des biens immobiliers: La SCI peut amortir son patrimoine immobilier, réduisant ainsi son bénéfice imposable.
- Frais de gestion: Les frais liés à la gestion des biens peuvent également être déduits.
- Intérêts d’emprunts: Si la SCI a contracté un prêt pour acquérir un bien, les intérêts payés sont déductibles.
3. Cas d’utilisation et exemples concrets
Imaginons une SCI qui possède un immeuble générant 100 000 euros de loyers annuels :
Éléments | Montant (euros) |
---|---|
Revenus locatifs | 100 000 |
Charges déductibles (amortissements, frais, intérêts) | 40 000 |
Bénéfice imposable | 60 000 |
Dans ce cas, la SCI paiera l’impôt sur les sociétés sur un bénéfice de 60 000 euros, soit une imposition de 15 000 euros (25% de 60 000 euros) au lieu d’une imposition potentiellement plus élevée si les revenus avaient été soumis à l’IR.
4. Choix entre IS et IR
Le choix entre l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu dépend de plusieurs facteurs :
- Structure des revenus: Pour des revenus locatifs élevés, l’IS peut être plus avantageux.
- Projets de distribution: Si les bénéfices sont souvent distribués, l’IR peut parfois être plus intéressant.
- Stratégie de réinvestissement: Pour une SCI qui souhaite réinvestir ses bénéfices, l’IS offre des opportunités d’optimisation.
En somme, la SCI offre des options intéressantes en matière d’imposition. Il est crucial d’analyser chaque situation pour choisir le régime le plus adapté, en considérant notamment les données financières et les objectifs d’investissement.
Régime fiscal spécifique applicable aux SCI
Le Société Civile Immobilière (SCI) est un outil de gestion immobilière qui présente des avantages fiscaux notables. Le régime fiscal des SCI peut varier en fonction de la manière dont elles sont imposées, ce qui peut considérablement influencer la fiscalité des associés. Il existe principalement deux régimes fiscaux applicables aux SCI : le régime de l’impôt sur le revenu (IR) et le régime de l’impôt sur les sociétés (IS).
1. Imposition à l’impôt sur le revenu (IR)
La majorité des SCI choisissent d’être imposées à l’impôt sur le revenu, ce qui signifie que les bénéfices réalisés par la société sont directement imposés entre les mains des associés. Voici quelques points clés à considérer :
- Transparence fiscale : Les bénéfices sont imposés au niveau des associés, selon leur tranche marginale d’imposition.
- Déductions fiscales : Les associés peuvent déduire les dépenses liées à la gestion de la SCI, telles que les intérêts d’emprunt, les charges de copropriété et les travaux d’entretien.
- Plus-values immobilières : En cas de revente d’un bien immobilier, les plus-values peuvent bénéficier d’un régime d’abattement en fonction de la durée de détention.
Exemple concret :
Supposons une SCI qui réalise un bénéfice net de 20 000 € par an. Si l’un des associés a un taux d’imposition marginal de 30%, il paiera 6 000 € d’impôts sur ce montant.
2. Imposition à l’impôt sur les sociétés (IS)
Les SCI peuvent également opter pour l’impôt sur les sociétés. Cela signifie que la société est imposée séparément de ses associés. Les principaux aspects à retenir sont :
- Taux d’imposition fixe : Le taux standard est de 25% sur les bénéfices, ce qui peut être avantageux pour les SCI générant des profits importants.
- Amortissement des biens : Les SCI soumises à l’IS peuvent amortir leurs biens immobiliers, ce qui réduit leur base imposable.
- Distribution de dividendes : Les dividendes versés aux associés sont soumis à une double imposition, d’abord au niveau de la société, puis au niveau des associés.
Cas d’utilisation :
Pour une SCI qui génère un bénéfice de 50 000 €, l’imposition à l’IS entraînerait une imposition de 12 500 € (25%). Cependant, si la société décide de distribuer des dividendes, ces derniers seront également imposés au niveau des associés, rendant le système moins avantageux.
Choix du régime fiscal
Le choix entre l’IR et l’IS doit être réfléchi et dépend de plusieurs facteurs :
- Objectifs de la SCI : Si l’objectif est de conserver les bénéfices au sein de la société pour le réinvestissement, l’IS peut être plus approprié.
- Situation personnelle des associés : Si les associés sont déjà fortement imposés, l’IR pourrait être désavantageux.
- Stratégie de sortie : La revente des biens immobiliers et la gestion des plus-values doivent également être prises en compte.
Il est donc crucial de se faire accompagner par un expert en fiscalité immobilière pour déterminer le régime le plus adapté à chaque situation.
Optimisation fiscale grâce à la SCI
La Société Civile Immobilière (SCI) est un outil de gestion patrimoniale qui permet aux investisseurs immobiliers de bénéficier d’une optimisation fiscale significative. En effet, la structure juridique de la SCI offre plusieurs avantages qui peuvent réduire la charge fiscale des associés.
Avantages fiscaux de la SCI
- Imposition sur la plus-value : En cas de revente d’un bien immobilier détenu par une SCI, les associés peuvent bénéficier d’un abattement sur la plus-value, surtout si le bien est détenu depuis plus de 5 ans.
- Déduction des charges : La SCI permet de déduire certaines charges, telles que les frais de gestion, les intérêts d’emprunt, et même les travaux d’entretien, ce qui peut diminuer le revenu imposable.
- Transmission du patrimoine : La transmission de parts de la SCI est souvent plus avantageuse fiscalement que la donation directe de biens immobiliers. Les droits de donation peuvent être calculés sur la valeur des parts, ce qui peut être moins élevé que la valeur du bien en direct.
- Protection du patrimoine : En cas de difficultés financières d’un associé, les biens de la SCI sont protégés, ce qui permet une gestion sereine du patrimoine immobilier.
Cas d’utilisation : Exemple concret
Imaginons une famille qui souhaite investir dans l’immobilier locatif. En créant une SCI, ils peuvent :
- Acquérir plusieurs biens immobiliers tout en mutualisant les apports de chacun des membres de la famille.
- Déduire les intérêts d’emprunt de leurs revenus fonciers, ce qui réduit leur imposition annuelle.
- Faciliter la transmission de leur patrimoine en offrant des parts de la SCI à leurs enfants, optimisant ainsi les droits de succession.
Tableau comparatif des régimes fiscaux
Régime fiscal | Imposition sur les plus-values | Déduction des charges | Transmission |
---|---|---|---|
SCI à l’IR | Abattement possible | Oui | Avantageuse pour les donations |
SCI à l’IS | Imposition au taux de l’IS | Oui, mais moins de flexibilité | Moins avantageux pour les donations |
Conseil pratique : Avant de créer une SCI, il est essentiel de consulter un expert-comptable ou un conseiller fiscal pour déterminer la meilleure option selon votre situation patrimoniale et fiscale. Chaque cas est unique et peut bénéficier d’optimisations spécifiques.
Comparaison entre imposition des sociétés et des SCI
Lorsqu’il s’agit d’imposition en France, les Sociétés Civiles Immobilières (SCI) et les Sociétés en général se distinguent par plusieurs aspects cruciaux. Comprendre ces différences peut être déterminant pour les investisseurs immobiliers et les entrepreneurs. Analysons ces distinctions sous différents angles :
1. Régime fiscal des SCI
Les SCI peuvent choisir d’être imposées selon le régime des sociétés de personnes ou le régime des sociétés de capitaux. Voici les principaux points à retenir :
- Imposition à l’impôt sur le revenu (IR) : Par défaut, une SCI est soumise à l’IR, ce qui signifie que les bénéfices sont imposés au niveau des associés. Chaque associé déclare sa part des bénéfices sur sa propre déclaration.
- Imposition à l’impôt sur les sociétés (IS) : Une SCI peut opter pour l’IS, ce qui implique une imposition des bénéfices au niveau de la société. Cela peut être avantageux si la société génère des bénéfices importants, permettant ainsi de réinvestir sans payer d’impôt immédiat sur les associés.
2. Régime fiscal des sociétés
Les sociétés classiques, quant à elles, sont généralement soumises à l’impôt sur les sociétés (IS). Voici quelques caractéristiques clés :
- Taux d’imposition : Le taux normal de l’IS est de 25% (à partir de 2022), bien que des taux réduits puissent s’appliquer sous certaines conditions.
- Dividendes : Les dividendes versés aux actionnaires sont ensuite soumis à une imposition supplémentaire au titre de l’impôt sur le revenu, ce qui peut entraîner une double imposition.
3. Avantages et inconvénients fiscaux
Il est essentiel de peser les avantages et inconvénients fiscaux de chaque option :
Critères | Sociétés | SCI |
---|---|---|
Imposition des bénéfices | IS (25%) | IR ou IS |
Imposition des dividendes | Double imposition | Imposition au niveau des associés |
Facilité de cession des parts | Complexe | Relativement simple |
4. Cas d’utilisation
Voici quelques exemples concrets de situations dans lesquelles le choix entre SCI et société classique est pertinent :
- Investissement locatif : Une SCI est souvent privilégiée par des investisseurs souhaitant gérer des biens immobiliers en commun, car elle permet une répartition des revenus et des charges plus souple.
- Développement immobilier : Pour des projets de grande envergure, une société classique peut être plus adaptée en raison de la possibilité de lever des fonds plus facilement.
En somme, le choix entre une SCI et une société classique dépend de divers facteurs, notamment la stratégie d’investissement et les objectifs fiscaux des associés. Avant de prendre une décision, il est conseillé de consulter un expert-comptable ou un conseiller fiscal pour optimiser sa situation.
Exemples d’utilisation d’une SCI pour réduire l’impôt
La Société Civile Immobilière (SCI) est un outil puissant pour optimiser la fiscalité des revenus immobiliers. Voici quelques exemples concrets d’utilisation d’une SCI pour réduire l’impôt sur les sociétés :
1. Démembrement de propriété
Le démembrement de propriété consiste à séparer l’usufruit et la nue-propriété d’un bien. Par exemple, un parent peut transmettre un bien à ses enfants en conservant l’usufruit. En utilisant une SCI, il est possible de :
- Réduire la base imposable en profitant d’une fiscalité avantageuse sur les plus-values lors de la cession.
- Permettre aux enfants de bénéficier des revenus locatifs sans être imposés sur l’intégralité du patrimoine.
2. Location meublée
Louer des biens meublés via une SCI permet de bénéficier du régime fiscal de la location meublée non professionnelle (LMNP). Ce régime est avantageux car :
- Il permet d’amortir le bien et de déduire les charges, ce qui diminue considérablement le résultat imposable.
- Les revenus générés peuvent être moins taxés, et cela peut aider à réduire l’impôt sur les sociétés.
3. Transmission de patrimoine
La SCI est également utilisée pour la transmission de patrimoine en optimisant les droits de succession. En effet :
- Les parts de la SCI peuvent être transmises progressivement, ce qui permet de réduire les droits de succession.
- La valorisation des parts est souvent inférieure à celle d’un bien immobilier, ce qui peut réduire l’imposition sur la transmission.
4. Mise en commun d’investissements
Les investisseurs peuvent s’associer dans une SCI pour acquérir des biens immobiliers. Cela permet :
- De partager les frais d’acquisition et les charges, ce qui diminue la pression fiscale sur chaque associé.
- D’accéder à des biens de plus grande valeur sans augmenter l’impôt sur les sociétés de manière significative.
5. Gestion de plusieurs biens
La création d’une SCI pour gérer plusieurs biens immobiliers permet de centraliser la gestion et d’optimiser la fiscalité. En résumé :
- Les pertes d’un bien peuvent compenser les bénéfices d’un autre, ce qui aide à réduire l’impôt global.
- Les revenus locatifs peuvent être réinvestis dans la SCI sans générer d’impôt immédiat, favorisant ainsi la croissance du patrimoine.
La SCI présente de nombreux avantages pour réduire l’impôt sur les sociétés. En utilisant judicieusement ce véhicule juridique, il est possible d’obtenir des résultats significatifs en matière de planification fiscale.
Questions fréquemment posées
Qu’est-ce qu’une SCI ?
La Société Civile Immobilière (SCI) est une structure juridique permettant à plusieurs personnes d’investir ensemble dans l’immobilier. Elle facilite la gestion et la transmission de patrimoines immobiliers.
Comment une SCI est-elle imposée ?
Une SCI peut être imposée à l’impôt sur le revenu (IR) par défaut, mais elle peut opter pour l’impôt sur les sociétés (IS). Le choix entre les deux régimes dépend des objectifs fiscaux et patrimoniaux des associés.
Quels sont les avantages de l’imposition à l’IS ?
L’imposition à l’IS permet de bénéficier d’un taux d’imposition sur les bénéfices généralement plus avantageux. De plus, les charges et amortissements peuvent être déduits avant l’imposition.
Quels sont les inconvénients de l’IS pour une SCI ?
Une fois imposée à l’IS, la SCI est soumise à des règles fiscales plus complexes. Les dividendes distribués aux associés sont également soumis à une imposition supplémentaire.
Comment choisir entre l’IR et l’IS ?
Le choix entre IR et IS dépend de plusieurs facteurs, notamment du montant des loyers perçus, des charges et des objectifs de transmission. Il est conseillé de se faire accompagner par un expert-comptable.
Critères | Imposition à l’IR | Imposition à l’IS |
---|---|---|
Taux d’imposition | Progressif selon le revenu | Taux fixe (15% à 28% selon le bénéfice) |
Dédommagements fiscaux | Déductibles des revenus | Amortissements déductibles |
Distribution des dividendes | Imposition au niveau des associés | Imposition au niveau de la société et des associés |
Complexité fiscale | Moins complexe | Plus complexe |
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